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Editions Le clou dans le fer
Les images sont crues, parfois terribles: le corps déserté par la conscience, le corps dénudé, le corps se vide. Pas de romantisme possible. Le noir et blanc instaure une distance mais nous sommes au coeur du drame, entrés comme par effraction dans le décor banal d’un quotidien. Les frontières habituelles de l’intimité et de la pudeur s’effacent. Il y a de la douceur pourtant. La douceur de celles et ceux qui sont là pour écouter, rassurer, tenir une main. Et certaines de ces images peuvent se lire comme des veillées, comme des piétà. Les photographies que Grégoire Korganow a prises pendant un an aux côtés du SMUR de Gonesse tracent les contours d’une expérience - instant de la mort, éclipse de la vie - qui se dérobe à ceux qui la traversent. Accidenté en 2007, réanimé par une équipe d’urgence, il a lui-même vécu cette énigme du temps suspendu entre la vie et la mort. Il a fallu aller voir: le mystère reste intact.
Les images sont crues, parfois terribles: le corps déserté par la conscience, le corps dénudé, le corps se vide. Pas de romantisme possible. Le noir et blanc instaure une distance mais nous sommes au coeur du drame, entrés comme par effraction dans le décor banal d’un quotidien. Les frontières habituelles de l’intimité et de la pudeur s’effacent. Il y a de la douceur pourtant. La douceur de celles et ceux qui sont là pour écouter, rassurer, tenir une main. Et certaines de ces images peuvent se lire comme des veillées, comme des piétà. Les photographies que Grégoire Korganow a prises pendant un an aux côtés du SMUR de Gonesse tracent les contours d’une expérience - instant de la mort, éclipse de la vie - qui se dérobe à ceux qui la traversent. Accidenté en 2007, réanimé par une équipe d’urgence, il a lui-même vécu cette énigme du temps suspendu entre la vie et la mort. Il a fallu aller voir: le mystère reste intact.